PROGRAMME REHABILITATION DE LA BASE DE LOISIR ET INTEGRATION DU SERVICE ARCHEOLOGIQUE DE LA VILLE D'ARRAS
LOCALISATION ARRAS_FR
AVANCEMENT APD
SURFACE SDP 2 615 m²
MONTANT 3 622 645€ HT
PERFORMANCE BBC RENOV + LABEL REV3
MOA VILLE D'ARRAS
MOE REDCAT ARCHITECTURE + INGEROP + SYMOE
CONTEXTE URBAIN
Le site d’étude est localisé à Sainte-Catherine (62223), chemin des Maçons. Il est la pièce centrale bâtie d’un vaste parc, nommé les Grandes Prairies. Le bâtiment est bordé au Nord par la rivière La Scarpe et des étendues d’eaux.
La base de loisir existante accueille les programmes d’accueil de loisirs, de stockage et un atelier de réparation de vélo. Il possède de nombreux espaces inoccupés, un espace de cuisson et des salles de stockages. A quelques kilomètres, l’Abbaye Saint-Vaast fait l’objet d’un projet de réaménagement. La délocalisation du service archéologique, actuellement dans son sous-sol, doit être intégrée dans ce bâtiment.
Le projet vise donc à imbriquer 4 programmes dans ce même bâtiment : - La Base de Loisirs (et son espace restauration) - Le Portage de Repas - Le Centre d’Archives Archéologiques - La Cafétéria centrale
CONTEXTE ARCHITECTURAL
La base de loisirs est un bâtiment à géométrie complexe. Au fil du temps, extensions et réhabilitations successives ont complexifié le fonctionnement du bâtiment.
Les irrégularités de façade sont la cause de déperditions thermiques et génèrent des espaces résiduels bâtis et paysagers (espace sous-pilotis). Ils sont source de mauvais usages et génèrent des espaces peu qualitatifs et avec un manque de luminosité.
L’évolution fonctionnelle de l’accueil de loisirs a conduit à l’inoccupation de certaines pièces, telles que l’espace cuisson et des espaces de stockage du rez-de-chaussée bas R-1. La façade a perdu en lisibilité, le bardage bois recouvrant partiellement la brique sans composition d’ensemble
Plutôt que de prévoir une extension supplémentaire, notre parti-pris est d’exploiter toutes les surfaces inutilisées et de réorganiser la base de loisir afin de limiter l’emprise bâti et retrouver une cohérence architecturale
Recherche volumétrique en maquette.
UNE DENSIFICATION RAISONNEE
Une extension permettant de subvenir aux besoins des réserves archéologiques prend place au RDC côté parc et dans l’alignement de la partie en pilotis
Une extension en partie R+1 de la zone administrative du Centre d’Archives Archéologiques permet la mise en place des programmes et fait la jonction avec le RDC en proposant une voirie couverte pour les livraisons et le piétonnier.
Une extension prend place également en R+1 afin de pouvoir stocker les chaises, tables, et tout mobilier de la partie événementielle qui profite de l’espace de la Base de Loisirs.
Les gabarits des extensions sont uniquement des excroissances d’un seul niveau de plein pied dans chacun des cas
UNE PROGRAMMATION LISIBLE EN VOLUME
La partie réserves archéologiques au RDC met en place deux socles qui viennent coulisser à la fois sous la partie en pilotis et sous le porte-à-faux du R+1 de la partie administration.
Un espace largement vitré marquant l’accueil et un patio intérieur au RDC permettent de joindre les deux volumes en une entité programmatique.
Un jeu de matérialité marque ces volumes. Le projet propose également la mise en place d’une cafétéria servant tous les programmes dans un volume bâti à toiture en double pente à l’Est du bâtiment principal qui sera réhabilité thermiquement dans le cadre de ce projet.
Le parti pris du projet est clair : il s’inscrit dans une démarche frugale où les extensions sont limitées et les espaces existants optimisés. Le projet proposé est compact, peu consommateur d’énergie. Il permet une séparation claire des flux des archives archéologiques et du centre de loisir et pourra être réalisé rapidement et en respect de l’économie de projet.
APPROCHE CONTEXTUALISEE & MATERIAUX BIOSOURCES
Le projet présente une superposition des deux programmes principaux (Base de Loisirs et Centre Archéologique) et non leur juxtaposition. Ainsi énoncé, le projet veille à révéler une gymnastique d’extrusion et d’empilement au sein d’un paysage unique :
Au-delà d’un clin d’oeil aux fouilles archéologiques, la terre matérialise l’extrusion du RDC existant : comme un glissement de terrain. La mise en oeuvre de ce matériau possède également des avantages hygrométriques et isolants.
Au vu du contexte géographique unique, l’ITE conserve la matérialité bois tout en y apportant un rythme vertical en façade. Elle permet une malléabilité d’affichage extérieur, propice au programme de loisirs.
Deux entités se distinguent par leur architecture de toiture à 2 pans : la cafétéria et la salle polyvalente. Evénements architecturaux et programmatiques, leur bardage métallique de teinte bronze permet la création de deux polarités : des « balises » ou « signaux » au sein d’un parc. Ce bardage s’étend de la façade à la toiture double pente.
La volonté d’ouvrir les programmes au contexte végétal d’exception se traduit par l’ouverture consciente à des endroits clés par des murs rideaux
OPPORTUNITE DE LA RENOVATION THERMIQUE
Le projet réside également en la réhabilitation thermique des locaux, certains pans de murs seront donc épaissis dans le cadre de placement d’Isolation Thermique par l’Extérieur.
Pour assurer le confort d’été, trois dispositifs sont mis en œuvre selon l’orientation des façades et l’usage des pièces : des brises soleils extérieurs, des lames verticales extérieures et des stores intérieurs.
La réhabilitation thermique des façades existantes permettra de retrouver une planéité aux endroits les plus déperditifs. L’ajout d’une isolation par l’extérieur permettra d’apporter une lisibilité fonctionnelle et structurelle en façade : celle d’un socle pérenne couronné en attique par un matériau biosourcé s’insérant dans un contexte paysager remarquable.
AMBITIONS ENVIRONNEMENTALES ET DEMARCHE REV3
Les ambitions biosourcés sur le projet se traduisent par la mise en œuvre d’ossatures bois-paille, de terre crue (pisé ou brique de terre), de bardage bois, d’enduit terre et de toitures végétalisés. Ces ambitions permettent d’atteindre le niveau 2 du Label Biosourcé 2024.
Les toitures des extensions sont végétalisées et s’insèrent harmonieusement dans ce cadre paysager exceptionnel.
En complément, la production d’énergie renouvelable via des pompes à chaleur air-eau et de la production photovoltaïques compensent 60% des consommations du bâtiment.
Ce projet se veut démonstrateur de la démarche REV3, portée en Haut de France. Ainsi la démarche environnementale va au-delà des exigences du programme de base.